PORTFOLIOS ETUDIANTS DIPLOMES
Tom AUGENDRE
◉ Promotion Bachelor 2021
Tom Augendre, né en 2000, a été diplômé de l’école de photographie et d’images BLOO en 2021. C’est au lycée qu’il décide de s’orienter vers une filière abordant le design et les arts appliqués, ainsi il intègre une formation en photographie après une expérience en graphisme. Son regard se porte généralement sur les objets manufacturés qu’il fragmente pour extraire des détails. La matière prend également place dans chaque projet et vient apporter une valeur sensorielle à ses photographies. Sa pratique s’interroge sur les divers modes de production et de consommation de nos sociétés modernes.
« Usures »
« La construction automobile s’inscrit dans la dynamique de la révolution industrielle et s’est imposée, au fil du temps, comme symbole de liberté. De nos jours, elles sont omniprésentes dans nos environnements et témoignent de l’utilisation quotidienne voire indispensable que nous pouvons en faire. À travers des images qui tendent vers l’abstraction, le projet soulève des questions autour de l’utilisation et de la dégradation de ces objets, qui comme les autres, n’échappent pas à des formes d’usures. Le motif est comme mis en avant et les morceaux accidentés deviennent sculpture. »
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Chloé OCZKOWSKI
◉ Promotion Bachelor 2021
Chloé Oczkowski née en 2000 a été diplômée de l’école de photographie et d’images BLOO en 2021. Ayant un grand intérêt pour la photographie, elle intègre la formation après une année dans le monde professionnel. Attirée dans un premier temps par le portrait, elle se découvre une passion pour l’abstraction, qu’elle utilise dans la plupart de ses travaux.
« Rūto »
« Nous vivons dans un temps où nous aspirons de plus en plus à s’éloigner des constructions sociales afin de se redéfinir en tant qu’individu et se réapprivoiser physiquement et mentalement. L’envie d’exposer cette dynamique m’a toujours été primordiale.
C’est ainsi que l’idée de mettre en lumière le corps gros m’est venue. Accusé d’être hors- norme, rejeté par son apparence dite disgracieuse et subissant surtout une grande incompréhension entraînant son exclusion, il était nécessaire pour moi de le présenter comme je le vois. A travers une pratique liée à l’abstraction et en mettant en lumière les courbes, plis et autres cicatrices qui l’orne, j’ai voulu éliminer sa signification immédiate et évidente pour le redécouvrir et en admirer chaque détail.
Le projet est donc né, réunissant photographies de portions de corps abîmés à la manière de paysages où des lignes s’enracinent et se développent. Grandement inspirée par la culture et la langue japonaise, je l’ai nommé Rūto, mot signifiant la racine mais aussi la route, la voie : un symbole de commencement d’une nouvelle histoire. »
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Mona BONETTO
◉ Promotion Bachelor 2020
Après un parcours d’étude autour de l’image, la pratique photographique s’est imposée comme un support d’expression avec force et évidence.
À chaque cliché je m’applique à déployer une esthétique de l’étonnement, du temps suspendu, de l’ouverture vers l’imaginaire. Mon goût pour l’argentique et les techniques anciennes, dont le collodion humide, m’oriente vers des procédés aux résultats parfois aléatoires. Cette confrontation entre réalisation au cheminement incertain et pérennité du cliché argentique devient la clef de mes projets photographiques. Poursuivre et approfondir le travail d’auteur initié à l’école Bloo demeure une quête constante.
J’envisage de la compléter par la mise en place d’ateliers photographiques autour de la transmission et de l’échange de connaissances.
« Mémoire vive »
« Cette série se recentre sur les objets du quotidien. Par la pratique photographique je questionne le pouvoir polysémique de cette catégorie singulière. Ceux que je choisis sont peu considérés car ils sont manufacturés, tirés à grande échelle, ce sont des objets de consommation. Ils proviennent de bric-à-brac, sont « au bord de l’usage », proches de la destruction, et délaissés parce qu’en fin de vie. Les mises en scène en studio me permettent justement de les décontextualiser et tentent de leur attribuer un nouveau statut.
On considère ces objets sans âme ou simplement utilitaires, alors que si on les envisage comme étant les représentants d’un moment de nos vies, ils prennent une autre dimension et deviennent porteurs d’une narration. »
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Georgie DAY
◉ Promotion Bachelor 2020
Georgie Day a été diplômée de l’école de photographie et d’images BLOO en 2020. Elle est photographe et vidéaste documentaire. Née à Londres puis élevée parmi les montagnes de Chamonix Mont Blanc, c’est de cette enfance en pleine campagne, entrecoupée de voyages, ainsi que ses études à Bloo école et son master en vidéo documentaire et anthropologie à University College London qu’a grandit sa fascination pour la nature, les cultures et l’humanité. Sa pratique documentaire se concentre sur les sociétés et leur lien avec le territoire qu’ils habitent.
« BAJAN GROOMS, 2020 et 2021 »
Ces images font partie du même corpus que deux autres séries photos, Gauchos and The Not-so-Wild West. Le tout intitulé Horsemen. Les trois séries font partie d’un même ensemble qui gravite autour de la culture équestre et s’intéresse à l’opposition traditionnelle établie entre culture et société actuelle. Ces séries témoignent de pratiques qui évoluent constamment avec la société moderne.
Il semble compliqué d’associer le monde équestre à la culture de la Barbade, les premiers chevaux n’ont seulement été importés au XXème siècle par les anglais. On pourrait dire que la culture équestre sur cette île est une culture imposée, cependant, les sports équestre sont rapidement devenues importants pour les habitants de l’île. Les courses hippiques ont particulièrement gagné en popularité, ces dernières ont créé un marché ainsi que de nombreux emplois. »
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Benoît GOMEZ-KAINE
◉ Promotion Bachelor 2020
Benoît a grandi dans un hameau d’une trentaine d’habitants, loin de l’agitation des villes, géographiquement et socialement éloigné de l’offre culturelle. Ses études en sciences humaines le familiarisent avec des concepts sociologiques clés qu’il développe aujourd’hui dans son travail photographique. Titulaire d’un master en histoire moderne et contemporaine, il s’intéresse à la déviance sociale puis à la ville comme objet géo- historique, fruit d’une relation entre une société et son territoire. L’appareil photo est le médium lui permettant au mieux d’exprimer cet intérêt. Il envisage et vis la photographie, cet « art moyen », comme un outil d’émancipation. Son parcours l’amène à développer un propos photographique centré sur les questions d’habitat, d’aménagement du territoire, de marginalité et d’inégalités.
« Logement pour tou·te·s »
« À la fin du XIXème siècle, dans une France en pleine industrialisation, le chemin de fer est en effervescence. La plaine des Laumes est choisie pour accueillir un centre ferroviaire et une gare. Le rail attire dans la région une population importante de travailleurs cheminots. Les besoins en logements sont tels qu’on décide en 1912 la création d’une cité nouvelle, étendue en 1926. Sur le même modèle que les cités ouvrières on imagine des logements mais aussi des commerces, une école, une bibliothèque, un centre de loisirs et même une église. Influencés par le courant hygiéniste, les architectes de la PLM conçoivent des logements perçus comme symboles de modernité. Jusqu’à la fin des Trente Glorieuses, les appartements sont exclusivement réservés aux cheminots et à leurs familles. Puis, avec la baisse du nombre de cheminots, les appartements sont progressivement transformés en logements sociaux. Les cités des Laumes ne sont plus habitées par une communauté de travailleurs mais par une communauté de foyers aux revenus modestes, beaucoup plus hétérogène. C’est ce minuscule fragment de France que je suis parti photographier dans l’intimité des intérieurs. »
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Césarine FABBRO
◉ Promotion Bachelor 2019
Depuis l’obtention de mon diplôme, je suis auto-entrepreneur. J’aimerais allier une pratique artistique documentaire et une pratique commerciale mais toujours dans le domaine sportif qui m’intéresse particulièrement.
Le projet présenté au diplôme se scinde en trois séries d’images qui évoquent la pratique sportive sous différents points de vue.
La première série « Contact » explore le contact et la transgression de la règle dans le milieu sportif professionnel.
La deuxième série « Cages » dépeint une ville et sa banlieue à travers des terrains de foot, qui sont des lieux publics et populaires.
Et la troisième série « Espace » humanise ces terrains en observant les gens se les approprier.
Héloïse ROCHETTE
◉ Promotion Bachelor 2018
« Nourrie de mes expérience dans les domaines de la photographie documentaire, du cinéma, des sciences humaines et sociales, de la médiation culturelle, ma pratique photographique depuis dix ans gravite autour d’une sensibilité que je cherche vibrante aux interactions. Une attention réceptive aux temps « faibles » transformés en temps forts. Cet éveil à l’étrangeté du commun, au socius universel pourrait caractériser ce qui guide ma photographie. L’image comme rapport non autoritaire aux lumières, devient tantôt politique, tantôt poétique. »
« Mare Nostrum »
« Le grand libertinage de la nature et de la mer qui m’accapare tout entier » Les noces, Albert Camus.
Mare Nostrum est une expression latine qui signifie « notre mer » pour caractériser le bassin méditerranéen. Avec ses 57 km de façade maritime, de l’Estaque aux calanques, en passant par la corniche Kennedy, le littoral marseillais se caractérise par ses aménagements urbains pour gérer les flux touristiques, ses zones sauvages protégées et sa diversité culturelle.
Mare Nostrum I, Littoral / Marseille est le premier volet d’une série photographique documentaire contemporaine qui souhaite rassembler des questions de frontières et d’identités à travers des photographies de paysages de littoraux et de portraits d’adolescents en liens avec la Méditerranée. En déjouant les recherches d’exactitude scientifique, les champs de lectures possibles laissent place à une création « émotionnée » (réf. à Raoul Hausmann « … nous ne pouvons pas être des photographes oppresseurs mais des photographes émotionnés … »).
Cette série à pour vocation une certaine poésie politique. Ainsi, à travers les corps des adolescents marseillais, ou dans la mémoire des paysages, les souvenirs s’entrecroisent par des jeux de miroirs, à travers le temps et les matières, puis se réfléchissent dans cette mer tendre ou bien se brouillent dans son agitation. Les rapports d’échelles disparaissent pour laisser place à une danse de va-et-vient. L’apesanteur du rêve s’échappe dans un grand saut dans la sensibilité de la psyché.
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Laura GAUTHIER
◉ Promotion Bachelor 2018
Issue d’un parcours scientifique, et après obtention d’une licence sur l’étude des communautés animales et végétales, Laura intègre BLOO afin de devenir photographe. Diplômée de la promotion Bachelor 2018, sa pratique photographique s’oriente vers une démarche documentaire. Son intérêt porte sur la notion de mémoire, questionnant l’idée du souvenir et de l’héritage. S’appuyant sur des récits de vie, sur des expériences personnelles, elle compose ses images avec une attention particulière sur le travail de la lumière. Dans sa pratique artistique, elle s’interroge aussi sur la photographie en tant que support visuel et va enrichir son travail par l’utilisation de différents médiums. Dans sa série les cités, elle introduit un dispositif sonore et un livre issu d’un travail d’archive afin de compléter son discours. Parmi ses influences, on retrouve Anne Golaz, Marine Lanier et Raymond Depardon.
« Les Cités, mémoire ouvrière »
Pour ce travail, Laura propose une série photographique sonore et écrite à visée documentaire ayant pour objectif d’interroger la mémoire d’une communauté ouvrière. Elle s’intéresse à l’histoire d’une ville Iséroise, nommée « les cités ». Autrefois lieu hybride, habité et aménagé par deux usines, Rhône-Poulenc et Rhodiaséta, c’est aujourd’hui une ville oubliée, abandonnée par le patronat.
Par une approche progressive et intimiste, Laura va, sur une période d’un an, parcourir les rues, discuter avec les habitants, rechercher des informations auprès des mairies, des associations. Ce sont alors les détails de quotidien, du trivial, qui sont utilisés comme éléments de récit.
Notre regard se pose sur des instants de vie, sur les habitants et leurs histoires qui se sont narrées au coin des rues. Tous ces éléments témoignent d’un climat particulier, d’une présence, d’une identité forte tendue entre passé et présent. Influencée par le travail de Mathieu Pernot, de Mitch Epstein ou encore de Jean-Luc Moulène pour sa série objets de grève, Laura décide d’ajouter un dispositif sonore ainsi qu’un livre afin d’approfondir son propos. La photographie, la diffusion sonore, et les archives créent ainsi un jeu de miroir entre le témoignage d’une grandeur passée et le constat actuel d’un lieu délaissé.
Leur voix commune délivre en creux l’histoire de cette cité industrielle.
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Pauline ROSET
◉ Promotion Bachelor 2018
Pauline Roset, née en 1996, étudiante de la promotion Bachelor de l’école BLOO en 2018. Venant initialement du domaine scientifique, Pauline c’est par la suite tournée vers la photographie. Dans son travail photographique Pauline s’intéresse à la notion de territoire et d’appartenance à celui-ci. En se projetant dans des projets basés sur la notion de ruralité elle tente d’aborder son rapport au réel. Débutant sa pratique par l’outil numérique, désormais son travail est produit avec l’utilisation du moyen format argentique. Elle est responsable médiation culturelle de la Fondation Bullukian à Lyon depuis 2019.
« Sixt-fer-à-cheval, notice d’une ruralité »
« Dans ce projet photographique je tente de représenter un instant au sein du monde rural. Sa composition géographique et culturelle est encrée dans ma mémoire et dans mon ressenti du territoire. J’ai donc parcouru le village de Sixt-Fer-à-Cheval dont je suis originaire, de long en large et en toutes saisons. Des routes communales aux sentiers de montagnes, j’ai capté le témoignage de cette nature omniprésente dans ce village de Haute-Savoie.
Mais le territoire rural n’est pas seulement le conservatoire d’une culture paysanne, encore présente à travers les pratiques de personnes toujours domiciliées sur place, mais il est également un lieu de vie et de retraite pour de nombreuses générations. En raison de leurs trajectoires de vie, ces différentes populations n’ont ni le même rapport au pays, ni la même manière d’envisager leur appartenance à celui-ci.
Je me suis imprégnée de ce lieu chargé d’histoire et de ressources. Et après plus d’un an de recherche et de prise de vue, j’ai donc amorcé ce projet en une série photographique documentaire, où je tente de rendre compte de ce territoire rural. En dépassant l’image de carte postale, je cherche à représenter les temps forts mais aussi les temps morts de ce territoire. »
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Maxime MULLER
◉ Promotion Bachelor 2018
Maxime Muller, né en 1997, étudiant de la promotion Bachelor 2018 à l’école BLOO. Après un parcours scientifique et des études en médecine, Maxime se consacre à la photographie, et à intégré l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2018. Il réalise un travail plastique sur les mécanismes de constructions psychologiques et physiques de personnes dans des milieux marginaux, comme sur la maladie d’Alzeihmer, sur l’univers des drag-queens, ou sur la guerre d’Algérie. Mêlant histoire personnelle et mémoire collective, il questionne le genre de l’autobiographie fictionnelle sur une base de graphisme décontextualisant le images. Il a aussi publié une autoédition sur sa série DYSTOPIA.
« DYSTOPIA »
« J’ai eu ma réponse, j’ai eu l’élément déclencheur à cette crise :
– Non Maxime, tu n’es pas gentil.
Il ne m’a pas quitté sur ces mots, mais avec ceux-ci. J’étais devenu un méchant. Ou en tout cas j’en étais persuadé, au moment de faire la photo. Et une fois le Polaroïd sorti, ce sentiment ne m’habitait plus. Les personnages que j’avais créée pour UTOPIA étaient partis. Je pense qu’ils faisaient une dépression, quelque part où je ne savais pas où aller. Car au final, je savais où ils étaient. De l’autre coté de la limite, car ce sont des gentils. Et moi, enfin, je peux dire « nous », je voulais explorer cette limite. À la manière de Sophie Calle, je demandais conseil à une ribambelle de personnes, que j’identifiais comme de la famille, des amis ou des connaissances d’un soir, pour me diagnostiquer. Réunir des experts. Il me fallait moi aussi réunir des experts, afin d’évaluer ce que j’avais perdu et ce qu’il me restait. Cette proposition est le résultat de performances avec moi-même et mes personnages, enfermés dans dans une pièce à se regarder et expérimenter des combinaisons d’accessoires. C’est un objet transitionnel de reconquête de soi, mais de par une distanciation des personnages avec l’auteur, celle-ci permet d’accéder à un statut d’objet de questionnement sur l’identité, et plus largement sur le Réel. »
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Alizée RIEMENS
◉ Promotion Bachelor 2017
Alizée Riemens née en 1997, a été diplômée de l’école de photographie et d’image contemporaine BLOO en 2017. Elle intègre directement l’école après le lycée. Passionnée par la photographie depuis toujours, elle y découvre et développe son propre style. Tout d’abord intéressée par le portrait, elle y mêle avec le temps le paysage. Ses travaux sont réalisés à l’argentique, basés sur la sensibilité du regard et la contemplation.
« Eia Insula »
L’île d’Aix a vraisemblablement pour origine le nom saxon de Eia Insula. Ceinturée par la mer et située en Charente- Maritime, elle est un petit croissant de terre de 3 km de long sur 700 mètres de large. Environ 250 habitants seulement y vivent à l’année. C’est un lieu insolite où les voitures sont interdites et où les modes de vie sont différents de ceux du continent. Entre les habitués de cette île et les véritables habitants, j’y découvre des vies plus ou moins difficiles.
Ce travail propose un portrait subjectif de l’île pendant les mois d’hiver. Un mélange de portraits et de paysages en noir et blanc et en couleur. Il a été réalisé à partir de l’expérience que j’ai de cette île depuis ma naissance et des endroits insolites que les habitants m’ont fait découvrir. Bernard, habitant depuis ses 21 ans sur l’île ; Florence, passant ses vacances là-bas depuis sa naissance ; et moi-même ; sommes les anecdotes sur lesquelles cette série s’appuie.
C’est une balade, pendant laquelle le regard est attentif, nous observons des détails, les rochers, la terre, les feuillages, la lumière. La solitude, la monotonie et le silence y sont dominants. Cette série documentaire est basée sur la sensibilité du regard et la contemplation. S’arrêter sur l’image, en examiner avec minutie les détails et la composition, prendre le temps de la réflexion ou de la méditation.
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Juliette TREILLET
◉ Promotion Bachelor 2017
Juliette Treillet, née en 1995, a été diplômée de l’école de photographie BLOO en 2017. Attirée depuis toujours par l’art, la littérature et les livres dans leur forme propre, elle aspirait à se tourner vers l’écriture avant de se lancer dans des études de photographie. Pour elle la poésie est intimement liée à l’image. Cette corrélation entre littérature, poésie et pratique artistique est très importante dans son rapport à la photographie. Elle puise aussi son inspiration dans les travaux de photographes qui questionnent et mettent en tension leur rapport à la vie dans des images silencieuses, en suspens, qui interrogent par leur rapport au temps, à la mort, en créant des histoires fictionnelles. Elle s’inspire également de la peinture abstraite et du voyage mental que celle-ci permet à partir de formes simples. Son travail photographique est étroitement lié à ces questionnements et la photographie lui permet ainsi de donner du sens au monde qui l’entoure.
« La surface du silence »
Le besoin, l’urgence de saisir, de s’imprégner. C’est un moment qui englobe, une vibrance de l’instant qui saisit, qui serre le ventre et un besoin presque vital de le capturer. C’est la recherche d’un instant qui fait sens. Peut être dans le but de pouvoir le comprendre. Comprendre cette intensité de l’instant. Comprendre ce qui nous touche, ce qui nous intrigue, ce qui nous saisit avec tant de violence.
« Notre relation au réel est par nature une sorte de crise : car après tout, les choses ne sont que ce qu’elles sont, ni plus ni moins, et pourtant nous leurs trouvons sans cesse… du sens. » Arnaud Claass.
Mes photographies sont la trace de ces moments de sensations infimes, incommunicables. Peut être l’image est-elle ici un moyen de verbaliser ce qui est incompréhensible, ce qui nous dépasse. Elle n’a pas pour vocation d’apporter des réponses, simplement d’être là, d’attester, de signifier.
Pour voir son travail :